Dans le cadre de la nouvelle norme IFRS 17 qui entrera en vigueur au 1er janvier 2022, Asigma revient sur la partie IT de la mise en place de cette norme.
La mise en place de la norme IFRS17 est l’occasion, d’un point de vue IT, de repenser et de rationaliser les chaines de traitements existantes des départements Risque et Actuariat, ainsi qu’au sein des équipes Finance ; elle donne l’opportunité à la DSI d’opérer des optimisations de coûts de structure. Cette optimisation s’opère autour de plusieurs axes de plusieurs axes.
De nouveaux indicateurs clés
Tout d’abord, la mise en place d’IFRS17 implique la production de nouveaux indicateurs clés, tels que la CSM et le RA, dont la chaîne de traitement peut aisément s’insérer dans celle existante servant aux calculs prudentiels de Solvabilité II – la majeure partie des éditeurs du marché (Moody’s Analytics, SUNGUARD/FIS…) proposent un module dans leur suite logiciel pour produire ces indicateurs au travers d’un framework commun. La mise en place de cette nouvelle norme permettra au DSI de réduire son empreinte logicielle et ainsi gagner en synergie opérationnelle (une seule chaîne de traitement, automatisation des étapes de construction des indicateurs…).
Le niveau de granularité des données (des contrats) à processeur est également un facteur de réflexion à prendre en compte au niveau de la DSI. En effet, là où S2 se contentait de données agrégées au niveau de la ligne de business (LOB), IFRS17 va nécessiter un calcul multi-mailles dont la maille la plus fine sera le contrat. Cela implique de pouvoir disposer d’un plus grand espace de stockage pour les résultats des runs de calculs. Cela soulève forcément le sujet d’intégration de la mise en place d’IFRS17 aux initiatives plus globales liées au Big Data (intégration à un entrepôt de données en amont et en aval de la chaîne de calculs).
Ottman Zair
Senior Manager – Directeur de programmes
La mutualisation des ressources
Enfin le dernier axe d’optimisation possible au sein de la DSI se situe au niveau des coûts d’architecture. Le regroupement des chaînes de calcul IFRS17 et S2, pourrait permettre de mutualiser les ressources matérielles, d’éviter d’avoir à construire deux fermes distinctes de calculateurs et ainsi permettre des économies d’échelle en proposant une ferme de serveurs mutualisés de plus grande capacité de traitement.
Il est à noter que dans le cadre de la mise en place de la norme IFRS17, sur la même infrastructure logicielle et matérielle que pour Solvabilité 2, il pourrait également être intéressant de regarder les apports de la robotisation dans la chaine de traitement afin de supprimer au passage les actions manuelles qui ralentissent la production des indicateurs et les rapports réglementaires attendus.
En conclusion, la mise en place d’IFRS17, bien qu’imposée par le régulateur, peut être vue comme un moyen pour la DSI et les métiers de l’Assurance de solidifier les infrastructures existantes en les rationalisant et en optimisant leurs coûts de structure et d’exploitation, ou bien comme un moyen pour accélérer la mise en place d’initiatives Big Data.
Tout cela étant conditionné à une étude large, au travers d’un programme transverse, à mener au sein de la DSI.